Or, pandémie oblige, les espaces publics extérieurs représentent désormais les derniers refuges où il est encore possible de socialiser. Ce qui pousse les villes à mettre en place des mesures pour réapprivoiser notre « hivernité », terme que nous devons au géographe Louis-Edmond Hamelin. À ce chapitre, mentionnons l’existence du Laboratoire de l’hiver où sont documentées les meilleures stratégies d’acclimatation urbaines à la saison froide.
Ainsi, cet hiver, Trois-Rivières se tourne vers le plein air. Pour inciter ses citoyens à bouger et à jouer dehors, la Ville mise, entre autres sur le déneigement afin de faciliter l’accès aux sentiers de ses parcs, notamment le nouveau parc linéaire des Coteaux ouvert aussi bien à la marche, à la course ou au cyclisme. De son côté, Montréal souhaite mettre en lumière les joies de l’hiver. Afin d’encourager les gens à passer plus de temps à l’extérieur, et notamment favoriser l’achat local durant les fêtes, la Ville va aménager 25 stations hivernales dans 17 arrondissements. Chacune aura sa signature propre grâce à du mobilier urbain et des installations lumineuses uniques.
Les plus petites municipalités ne sont pas en reste dans les efforts qu’elles déploient afin d’assumer leur hivernité. Citons Plessisville qui vient d’aménager un Village Boréal dont les sentiers sont agrémentés de panneaux d’activité physique et de codes QR qui invitent les randonneurs à relever des défis lancés par les clubs sportifs. Et pour terminer, voici l’exemple d’un hameau qui n’en plus vraiment un : Val-Jalbert. Au cœur du Village historique, les visiteurs peuvent profiter de nouveaux parcours de marche, de glissades, de tire de bleuet sur neige, et aires de feux extérieurs. Tout pour célébrer une « hivernité » retrouvée.